Augmentation mollets par implants, qu’est-ce que c’est?
Les implants de mollets visent à augmenter un mollet trop fin (mollet de coq). Le mollet est très difficile à muscler même en cas d’exercice physique intensif. Placer un implant mollet en silicone est alors la solution appropriée et la plus efficace.
Avant l’intervention d’implants de mollets
Le chirurgien Franck Jorquera, expert en chirurgie des implants de mollets, vous examinera et vous expliquera en quoi consiste cette opération et répondra à toutes vos interrogations. Il vous montrera à l’aide d’implants réels le volume que votre mollet pourra prendre. On pose en réalité un seul implant par mollet, parfois deux mais cela reste rare car le risque encouru est l’excès de tension sur la peau du mollet qui a du mal à se détendre (contrairement à la poitrine par exemple).
L’enjeu réel pour la femme est de se mettre à porter à nouveau des jupes. Le succès de l’intervention se juge par rapport au fait que la patiente arrive à remettre des jupes… À l’issue de la consultation, il vous sera donné une fiche d’information et un devis pour vous permettre de décider librement en toute sérénité.
Implant mollet : déroulement de l’intervention
La pose d’un implant mollet se réalise sous anesthésie générale avec une nuit d’hospitalisation et dure entre 45 minutes et 1h30.
Les prothèses sont fabriquées avec une enveloppe lisse remplie d’un gel de silicone très cohésif. Résistantes, elles sont capables de supporter les tensions qui s’exercent dans cette partie du corps. Il existe des implants de mollets de différentes formes, ovales ou asymétriques en goutte, et de longueurs qui s’adaptent à l’anatomie de chaque patient.
Pendant l’intervention, le patient se met en station allongée sur le ventre. Le chirurgien réalise une incision horizontale de quatre à six centimètres cachée dans le pli de flexion du genou. Les cicatrices sont donc très discrètes et quasiment invisibles.
Le praticien place d’abord l’implant mollet dans une loge sous les muscles. Il peut mettre une à deux prothèses par mollet en fonction de l’anatomie du patient et du volume désiré. Il réalise ensuite les sutures avec du fil résorbable, et enfin pose un pansement modelant sur chaque jambe.
Augmentation des mollets: Les suites opératoires
La douleur est moins importante et bien prise en charge par des antalgiques. Elle s’estompe progressivement la première semaine qui suit l’opération. Une simple gêne subsiste pendant les semaines suivantes.
Les ecchymoses disparaissent progressivement en 7 jours environ mais le gonflement au niveau des mollets et des chevilles peut persister une à trois semaines.
Le patient porte des bas de contention jour et nuit pendant un mois afin de maintenir les prothèses de mollets bien en place.
Il prend des anticoagulants pour favoriser la circulation du sang et minimiser le risque de phlébite pendant deux semaines après l’augmentation des mollets.
Le patient reprend ses activités quotidiennes normales après une semaine, le travail est repris entre une à deux semaines et les exercices sportifs après deux à trois mois. La conduite est déconseillée pendant les dix premiers jours.
Complications
C’est principalement le risque d’ouverture de la cicatrice en cas de trop forte tension sur la peau si les implants choisis sont trop volumineux. Les autres complications chirurgicales sont les risques exceptionnels d’hématome, d’infection ou de phlébite.
- Hématome post-opératoire : Le saignement post-opératoire persistant qui nécessite une reprise chirurgicale en urgence.
- Infection péri-prothétique : Une infection survient quand une bactérie présente sur la peau de la patiente (staphylocoque doré le plus souvent) s’introduit à l’intérieur au même moment que la prothèse. Si l’infection est précoce, et est peu sévère, la prise en charge est faite rapidement, un lavage ou changement d’implants est envisagé avec une antibiothérapie. A défaut de cette procédure, on réalise alors l’ablation des implants pour 6 mois environ avant d’en reposer. On note aussi un retard cicatriciel, conséquence d’une reprise d’activité trop précoce.
- Sérome : épanchement lymphatique tout autour de la prothèse. Il peut y avoir différentes causes, à savoir infectieuses et tumorales.
- Coque péri-prothétique : C’est la rupture de l’enveloppe de la prothèse. Elle est très rare.
- Cicatrices problématiques : C’est l’exemple d’hypertrophiques, chéloïdes, élargies, dépigmentées, et hyperpigmentées.
- Imperfections : asymétrie de forme, taille, niveau, animation prothétique (« prothèses mobiles ou qui bougent » ou « déformation de prothèse » à la contraction musculaire), exposition des contours, anomalies de surface visibles (plis), insatisfaction sur le volume obtenu ( soit trop gros, soit trop petit).
Prix et prise en charge
Le tarif de l’intervention d’un implant mollet est compris entre 2500 et 5800 euros TTC, incluant les honoraires du chirurgien, de l’anesthésiste et les frais de clinique (bloc opératoire et hospitalisation de 24 heures en chambre seule, ainsi que toutes les consultations de contrôle pendant un an). S’agissant de la prise en charge, il peut être possible dans les cas liés à des accidents ou des maladies de demander exceptionnellement à la sécurité sociale une prise en charge de l’intervention chirurgicale. Dans tous les autres cas, quand il s’agit de chirurgie esthétique en général, aucune prise en charge n’est alors possible même par votre mutuelle.
Foire aux questions
Les questions fréquemment posées sur les prothèses de mollet sont entre autres :
Où sont placés les implants ?
Ils sont placés à l’intérieur de la gaine du muscle (appelé muscle jumeau) du mollet. Cette intervention vise donc à augmenter le volume du mollet (mais pas de la cheville). Cette nuance est importante car bon nombre de patients ou patientes pensent augmenter le volume de la cheville, ce qui n’est pas le cas.
Quels sont les modes d’anesthésie pour la pose de prothèses de mollet ?
L’anesthésie générale et l’anesthésie péridurale sont les deux modes d’anesthésie possibles pour cette intervention. Le choix est ensuite fait en accord avec le médecin anesthésiste.
Combien de temps dure cette intervention ?
Cette intervention dure environ 30 minutes.
Où sont les cicatrices après l’intervention de prothèse de mollet ?
Les cicatrices sont placées à la partie haute du mollet et mesurent 3 cm de longueur. Il s’agit de la longueur nécessaire à l’introduction de l’implant. Elles sont camouflées donc extrêmement discrètes.
Est-ce une intervention douloureuse ?
Non, cette intervention n’est pas douloureuse. La patiente peut néanmoins ressentir une petite sensation de tension au niveau du mollet pendant quelques jours. Un œdème de la cheville peut persister pendant environ une semaine. Il existe par contre une gêne à la marche surtout gênante la première semaine et qui disparaît ensuite progressivement sur trois semaines environ. Il est toujours recommandé de porter de petits talons de 3 à 4 cm et de ne pas être à plat. C’est ainsi moins douloureux.
Quand peut-on reprendre une activité normale ?
Cette opération étant de courte durée et très peu traumatisante, une activité normale peut être reprise après une semaine. Mais il est nécessaire de prendre des congés d’environ 15 jours, l’arrêt des activités sportives est recommandé pendant 1 mois (3 mois pour les exercices sportifs intenses).
La prothèse se sent-elle ?
Elle est très peu perceptible pour le ou la patiente, d’abord parce qu’il est rare de se palper les mollets, ensuite parce que le gel de silicone est une substance qui a une consistance assez proche de la consistance des tissus.
Quelle est la durée de vie de la prothèse ?
Cette prothèse est en gel de silicone comme les implants mammaires et nécessite donc une surveillance par le chirurgien plasticien tous les deux ans environ. Il n’existe aucune raison de remplacer les implants s’ils sont intacts même après 10 ans.
Quelles sont les complications de cette intervention ?
C’est principalement le risque d’ouverture de la cicatrice en cas de trop forte tension sur la peau si les implants choisis sont trop gros. D’autres complications chirurgicales peuvent surgir. C’est l’exemple des risques exceptionnels d’hématome, d’infection ou de phlébite.
